Épargne pour la retraite

Comment épargner pour prendre sa retraite à 40 ans

Il y a un parallèle à faire entre l’épargne et la perte de poids. On cherche constamment la solution révolutionnaire qui fera fondre nos kilos en trop, tout comme on cherche le moyen de devenir riche du jour au lendemain. On nous vend la pilule miracle qui nous fera maigrir ou le billet de loto qui nous rendra riche instantanément. Or, au fond, nous connaissons déjà très bien la façon d’atteindre nos objectifs. Pour perdre du poids il y a deux variables à considérer, l’exercice et l’alimentation. Pour la création de richesse, il faut réduire ses dépenses et augmenter ses revenus. Tout simplement! Par ailleurs, puisqu’il est généralement plus facile d’éliminer des dépenses que de créer de nouvelles sources de revenus, c’est la méthode que je privilégie pour atteindre la liberté financière. L’article qui suit présente cinq moyens d’épargner qui vous permettront de vous rapprocher de votre retraite.

1. Minimisez toutes les dépenses liées à l’auto

Force est d’admettre, votre voiture définie qui vous êtes. Elle représente votre classe sociale, vos valeurs et votre style de vie. D’ailleurs, les manufacturiers automobiles dépensent des milliards de dollars pour chatouiller vos désirs, vos aspirations et vos besoins. Ainsi, l’auto devient synonyme de performance, de sécurité ou de robustesse, selon vos aspirations. En réalité, si vous faites abstraction de tout le marketing, une voiture reste un moyen de déplacement. En fait, probablement que 95% de ces derniers se résument à votre allée et venue du travail ou à faire les courses la fin de semaine. Que vous rouliez en Toyota Corolla 1998 (comme c’est mon cas) ou en Mercedes classe S, le temps de déplacement est le même et le niveau de confort comparable. Vous me direz que la Mercedes incroyablement plus confortable. Je vous répondrai que passer 30-60 minutes assis sur du cuir de kangourou ou sur du nylon ne change rien pour votre arrière-train. D’ailleurs, vous passez probablement huit heures par jour assis sur une chaise bon marché au bureau, sans même vous en rendre compte. Ceci dit, le vélo et les transports en commun sont les meilleurs alliés de l’épargnant. Si la voiture est absolument nécessaire à votre vie, achetez le modèle le plus économique possible, sans vous endetter.

2. Louez plutôt que d’acheter une habitation

Le fait d’être locataire a encore une connotation négative pour plusieurs. On vous dira que « payer un loyer, c’est jeter l’argent par les fenêtres ». Certains propriétaires vous diront aussi que la valeur de leur résidence a doublée dans les dix dernières années et qu’il s’agit d’un investissement infaillible. Or, selon moi, l’achat d’une maison ou d’un condo est présentement un mauvais investissement. Il s’agit d’une décision émotive qui génère souvent un mauvais rendement, et par conséquent, qui repousse l’âge de la retraite. Par ailleurs, n’importe quel conseiller financier vous dira qu’il faut diversifier ses investissements pour minimiser le risque. Par contre, quand viendra le temps de contracter l’hypothèque qui vous repoussera à la limite de votre capacité financière, ce dernier vous encouragera. Il ne faut pas oublier que les conseillers financiers sont des vendeurs (lire l’article à ce sujet). De plus, les dettes cristallisent notre situation financière actuelle et rendent tous changements de mode de vie quasi-impossibles. On devient esclave de son banquier et de son employeur. Il est alors très difficile d’arrêter de travailler pour passer du temps avec son nouveau-né, pour faire une formation qui nous permettra de changer de carrière ou pour démarrer une petite entreprise. Lire l’article complet pour plus de détails: Louer ou acheter une propriété?

3. Éliminez les dépenses récurrentes

Premièrement, les dépenses mensuelles liées au téléphone cellulaire sont, selon moi, excessives. Les utilisateurs paient en moyenne entre 50$ et 80$ par mois pour avoir accès aux réseaux sociaux (et Pokemon Go) entre le moment où ils ont une connexion internet à la maison, au travail et au resto. Est-ce que ça vaut réellement 600$ à 1000$ par année? Pire encore, les fournisseurs de service nous font croire que le téléphone inclut dans le forfait est gratuit. Combien de fois ai-je entendu « je ne voulais pas un iPhone de dernière génération, mais ils me l’ont donné ». En réalité, il n’y a rien de gratuit! Soyez certain que vous payez votre appareil, parfois même plus qu’une fois. Si vous avez besoin d’un téléphone (même s’il ne s’agit pas réellement d’un besoin), trouvez un forfait à 20$ par mois, sans bloc de données, et profitez des accès WIFI gratuits. Deuxièmement, l’abonnement au câble est une dépense complètement inutile à mes yeux. Payer 30-40$ par mois pour être exposé à de la pub mur-à-mur. En fait, les annonceurs devraient vous payer pour regarder cette merde. Même chose pour les abonnements aux magazines, pas la peine de payer pour être exposé à neuf pages de pub pour lire une page de placement de produit. Selon moi, si vous avez accès à l’internet et à une bibliothèque municipale, vous avez tout le contenu dont vous avez besoin. Finalement, vous pouvez appliquer cette même logique à tous les autres abonnements (gym, Netflix, radio satellite, etc) qui ont l’air insignifiants sur une base mensuelle, mais qui vous gruges des centaines de dollars annuellement.

4. Payez moins d’impôt

La plus grande dépense pour tous les travailleurs est l’impôt sur le revenu. Nous oublions souvent ce fait, mais reste que nos revenus sont solidement amputés à la source. Ainsi, la cotisation à un REER ou à un CELI est une excellente stratégie pour minimiser cette dépense. Placer de l’argent dans un REER permet de réduire son revenu imposable et donc l’impôt à payer. Ce n’est que lorsqu’on retire un montant du REER que celui-ci devient imposable. Or, à 65 ans, quand viendra le temps de retirer ces économies, vos revenus seront certainement plus bas qu’actuellement, ainsi vous paierez moins d’impôt. Quant au CELI, les montants investit dans ce compte sont exempts d’impôt. Donc, l’intérêt généré à l’intérieur de celui-ci ne sera jamais imposable. Plusieurs fiscalistes s’entendent pour dire que les épargnants devraient placer leurs économies dans un REER en priorité, une fois la limite atteinte, investir les surplus dans un CELI. Néanmoins, chaque situation est unique, alors informez-vous. L’important est de profiter de ces outils d’épargne performants, et ce, le plus tôt possible.

5. Ne payez pas pour la marque

Sur le plan marketing, la marque d’un produit (brand) est souvent l’actif le plus important. Elle permet à l’entreprise de charger une prime significative sans avoir à la justifier de façon tangible. Tout est dans l’image, les valeurs, les aspirations et les perceptions. Certes, nous payons tous, à un moment ou un autre, trop cher pour un produit/service pour se donner l’impression de s’associer à l’image d’une marque. Les voitures de luxe, vêtements griffés, articles de sport, montres, vins et spiritueux sont des exemples éloquents de produits dont la valeur intrinsèque n’a rien à voir avec le prix de vente. Par exemple, seriez-vous prêt à payer 75$ pour un polo Lacoste qui n’aurait pas de logo? Même chose pour l’alcool, est-ce que vous paieriez vraiment le double du prix pour la Vodka Grey Goose en vous basant uniquement sur le goût? À mon avis, pour être un bon épargnant il faut faire fi du logo sur le chandail, de l’étiquette sur la bouteille et de l’emblème sur la voiture. Pour connaitre votre type de consommateur, lisez l’article: Êtes-vous une victime du marketing?

Il n’y a pas de petites épargnes

Que nous soyons riches ou pauvres, consommer est ce qu’il y a de plus facile à faire. Nous sommes sollicités à dépenser partout et tout le temps. De plus, les petites dépenses passent inaperçues. On rationnalise en disant «ce n’est pas 5$ qui vont changer quelque chose à mon budget ». En réalité, c’est justement l’accumulation de toutes ces petites dépenses qui font la différence. Le café matinal (3$), le lunch avec les collègues de travail (15-20$), la participation au loto de groupe (2$), le lave-auto en extra à la station-service (10$), l’achat d’un jeu/application pour téléphone intelligent (2$), sont des exemples de dépenses quotidiennes qui, une fois cumulées, font une sacré différence au budget.

Bien qu’il soit parfois difficile de résister à la sollicitation continuelle à dépenser, personnellement ça me procure une certaine satisfaction. Je constate clairement que moins je dépense pour des « bébelles », moins je sens que je fais partie du « rat race » et plus je suis libre.

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22 commentaires

  1. En effet, vous décrivez exactement mon mode de pensée. Je n’ao qu’une voiture usagée payée qur j’entretient au besoin et un petit appartement peu dispendieux avec internet de base (et netflix) et mon téléphone de base avec forfait de base (35$ av3c données) et je pense exactement comme vous, je suis excité par mon épargne grandissante non pa§ à l’idée de consommer des trucs ridiculement inutiles et dispendieux, maid bien à l’idée de la liberté future que celle-ci me procurera (arréter de travailler jeune et voyager dans mon cas).

    Les gens semblent ne pas comprendre et me disent souvent (tu as un bon salaire tu peux te payer ci et ça) ben voilà pourquoi ils sont endettés et devront donc rester prisonniers des emplois qu ils n aiment pas pour entretenir des trucs dont ils n’ont même pas réellement besoin…. quelle tristesse que cette société de consommation,

    1. Boujour Librocito,

      Merci pour le témoignage!

      Surconsommer est très bien vu dans la société. C’est d’ailleurs la chose la plus facile à faire. Tout le monde nous encourage, les banques, les gouvernements, les gens de notre entourage et surtout les entreprises. Par contre, sous-consommer, est mal vu par plusieurs. On m’a qualifié de paresseux et de parasite. Cependant, peut-être que ces réactions négatives sont la première étape d’un éveil!

      Bonne journée!

  2. C’est tellement ma façon de voir les choses aussi!! Bien contente de voir que je ne suis pas seule, car souvent, on a l’impression d’être seul et d’être anormal parmi tous ces gens qui surconsomment. Les gens ont de la difficulté à comprendre et j’ai abandonné depuis longtemps l’idée d’expliquer pourquoi je vis ainsi. C’est simple: je ne ressens pas le besoin de surconsommer. Cependant, la seule chose que je possède, c’est une maison, achetée à une fraction de sa valeur, car c’était une reprise de finances (je n’aurais jamais acheté une propriété plein prix!) et vu que je n’ai pas payé cher, les mensualités sont vraiment basses. Toutefois, je sais que c’est une dépense et non un investissement. Par contre, l’immobilier locatif m’intéresse beaucoup (mais moins que la bourse, qui est mon da-da héhé). En bref, très heureuse de vous lire!

    1. Bienvenue dans la communauté Cynthia!

      Dans un océan de surconsommateurs, nous sommes quelques milliers « d’anormaux » qui pensons de cette façon. Il y a quelques années, quand je parlais de mon projet à mon entourage, j’étais souvent perçu comme un extraterrestre. Ce blogue m’a permit de rencontrer (virtuellement) plusieurs Québécois qui partagent les mêmes ambitions de liberté. Ça fait réellement plaisir d’échanger avec des gens comme vous!

      Merci d’avoir pris le temps de commenter. J’espère que vous continuerez à la faire. À bientôt!

  3. …entre 50$ et 80$ par mois pour avoir accès aux réseaux sociaux (et Pokemon Go)…
    J’en ris aux éclats! Mais c’est la réalité. Je trouve ridicule de payer aussi cher par mois pour un téléphone. Je paye 26$/mois taxes incluses, et j’ai accès au Wi-Fi partout (chez moi, au travail, chez mes amis, au resto, au centre d’achat, etc).
    Excellent article Jeunes retraités! Je vous suis depuis votre passage à L’indice McSween. Vous êtes ma découverte de l’année! Bonne continuité!

    1. Merci Victoria!

      Dans le même ordre d’idée, j’avais un collègue de travail qui allait tous les midis chercher un sandwich chez Subway. Un sandwich… n’est-ce pas le lunch le plus facile à préparer? On avait calculé ensemble le coût de sa paresse et ça représentait 2 800$ par année. Pauvre lui, il n’avait pas les moyens de partir en voyage!

      Merci pour ce premier commentaire! Au plaisir de lire les prochains!

    2. 26$/mois tout inclus? Comment tu fais? Ça m’intéresse ! !! Tous les bons plans pour éviter de surconsommer, ça m’intéresse ! !

  4. Bonjour,

    J’ai de petites questions pour vous (parce que je n’ai que ça a faire en attendant ma retraite dans 10-12 ans de toute façon 😉

    1) Vous n’avez jamais parlé de la FTQ. Avec 30% de retour d’impôt, c’est pas mal intéressant quand même. De plus les frais de gestions ne sont pas aussi élevés qu’une banque et leur rendement, même si ils ne battent pas le marché, ne sont pas mal. Je me demandais si il y avait une « contre-indication » ?
    Pour nous l’ordre d’épargne est:
    – REER FTQ
    – REER
    – REEE
    – CELI
    À part le FTQ, tous les autres sont dans des FNB sur le courtage en ligne de desjardins.

    2) Ma 2e question porte sur le mode de retrait d l’argent nécessaire à vivre quand on est rendu à la retraite. Est-ce que ce sont juste des dividendes et/ou des intérêts comme des obligations ? Il me semble que ça ne donne pas beaucoup. Est-ce que vous vendez des parts mais que grâce au gain en capital, le capital ne bouge pas ? C’est peut-être une question stupide mais je suis novice là-dessus…. à date j’économise mais je ne retire pas 😉

    Merci pour vos futures réponses. N’hésitez pas à me contacter en privé.

    Bonne journée

    1. Bonjour Julie,

      Je ne suis pas vraiment un fan des fonds FTQ. Pour moi, le rendement est le premier critère dans mes choix de placements. Or, ces fonds ne sont pas les plus performants. Lire l’article suivant pour plus de détails: https://majorblog.com/2012/02/21/un-reer-qui-fait-61-de-plus-que-le-fonds-ftq/

      Bravo de profiter de tous les outils d’épargne. Vous semblez avoir vos finances bien en main!

      Pour répondre à votre deuxième question, honnêtement, ma stratégie n’est pas encore bien rodée. La première année, j’ai vécu seulement sur du cash (dans un compte Tangerine). J’avais travaillé 5 mois dans l’année, alors je ne voulais pas payer d’impôt. Cette année, je commence à vendre certains titres.

      Je suis un peu la même logique que Mr. Jack. Voici les détails: http://inficafe.com/2017/12/03/strategies-de-decaissement-reflexions-preliminaires/

      J’écrirai un article sur le sujet quand ma stratégie sera mieux définie.

      N’hésitez pas à me revenir avec vos questions. Ça me fait plaisir d’y répondre!

      Bonne journée!

    1. Bonjour Lo,

      J’espère bien être retraité de façon définitive.

      Par contre, on ne sait jamais ce qui peut arriver.

      Une catastrophe financière apocalyptique ou simplement l’envie de retourner travailler pourraient me sortir de ma retraite.

      L’avenir le dira!

  5. Bonjour Jeune Retraité,
    Depuis que je suis sur le chemin de la liberté financière, j’ai réduit tous mes coûts. Cela marche plutôt bien, pas le choix de toute façon car les budgets sont très serrés 😉
    La seule chose que je n’arrive pas à réduire est la facture téléphonique. En effet, en France, il existe des forfaits à 2 ou 3 €, mais au Canada, cela n’a pas l’air de se faire. Mais tant pis, je continue de guetter les offres dans le cas où je pourrai réduire encore cette facture.
    Merci pour ces conseils qui me confirment que j’ai bien fait de revoir toutes mes dépenses 🙂
    Sandra

  6. Découverte de votre site aujourd’hui, WoW et re-WoW !!
    J’aurais voulue vous lire 30 ans plus tôt.

  7. Resalut!

    Je m’excuse si je t’achale! C’est juste que j’ai des tonnes de questions en faisants plus de recherches vers la liberté financière. Je ne sais pas si ce serait plus approprié si on se parlerais par courriel mais bon…

    À ton entrevue au Salon du Livre de Montréal, tu avais une anecdote d’un collègue qui disait qui met tout son argent dans des CELIs parce qu’il croyait que c’est plus avantageux que des REERs et tu lui a répondu que c’est une très mauvaise idée. Pourquoi c’est une mauvaise idée?

    Dans ton livre, tu disais que c’est plus avantageux les CELI pour les gens qui ont un faible revenue. Alors, qu’est-ce que tu considères comme quelqu’un à faible revenue qui devrait prendre meilleur avantage des CELI?

    1. Salut Jérémie,

      Ça me fait plaisir de répondre à tes questions. Désolé du délai, je suis en voyage.

      En fait, mon collègue ne savait pas que le REER était juste un compte, une coquille vide. Il pensait qu’il devait acheter un produit financier à la banque, sans savoir qu’il pouvait gérer ces placements lui-même.

      Le REER reste un excellent outil d’épargne. Par contre, c’est peut-être mieux de prioriser le CELI si ton salaire est moins élevé. Il n’y a pas de salaire défini, mais disons moins de 50k$ (mon estimation personnelle). Par exemple, si tu touches 40k$ et que tu prévois que ton salaire va augmenter substantiellement avec le temps, il pourrait être préférable de garder ces cotisations pour plus tard (et réduire tes impôts quand tu feras un gros salaire). Aussi, très important, il faut considérer la fiscalité. Tes cotisations à ton REER pourraient faire augmenter tes allocations familiales, crédits d’impôt, etc.

      Salutations du Mexique!

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